Il nous manque l'intolérance

Un intellectuel est une vigie.
Il décèle la route que nous tracent nos habitudes de pensée, et le destin que nous veulent ceux qui pensent pendant qu'on bosse.

François Bousquet est l'un des rares intellectuels français importants de notre époque. Pour notre camp.
Je le considère de notre camp à double titre.

Il se catégorise comme identitaire avant tout, et met en avant la vertu de courage.
Pour un peu, j'en ferais bien un membre d'honneur de la Droite Franche.
C'est le seul Français dont j'écoute les conférences au moins deux fois, et toujours attentivement.
Celles sur (ou plutôt contre) Foucault sont un régal. Personne n'avait mieux désacralisé ce vieux cadavre jamais refroidi.
Trop de chauves tordus n'ont pas encore reçu leur punition dans ce monde...

Ses origines prolétaires se perçoivent en ce qu'il ne fait jamais perdre de temps à ses auditeurs.
J'aime quand les phrases veulent dire quelque chose en peu de mots. Et quand elles frappent juste.
J'aime la pensée concrète qui lie l'observation, les concepts et les sensations.

Bien sûr, il a sa propre cartographie de notre milieu et ses propres sympathies.
Parfois, il me semble qu'il tique sur les mêmes détails que nous autres... même chez ceux qu'il apprécie sincèrement.
Ainsi, il fit un portrait élogieux de M. Bock Coté lors d'un entretien filmé avec Gave-le-Fat.
(Le respect que j'ai pour Bousquet ne m'obligeant pas à en avoir pour ceux que lui respecte).

Lors de cette discussion, il laissa échapper une allusion à la femme de Bock Cotés, qui me fit pouffer de rire :

"Il est arabisant le prénom... il m'échappe".

Et en effet il est arabisant le prénom. Karima Brikh, si vous voulez tout savoir. Et si le prénom est arabisant, c'est parce qu'il est assorti à sa propriétaire.

🎵 All in all it's just another Brick in the wall 🎵

... The wall of convention and decorum.

En Norvège, ils appellent les Bock Coté, des "Thaï wife nationalists". Une vieille tradition de droite apparemment, mais je m'égare.

Oh, et puis tant qu'à s'égarer, autant conclure :

Nous avons encore des esprits qui combinent l'intelligence, le courage et la pertinence en France.
Mais il y manque quelque chose qui gêne l'intelligence et que tente de sauver le courage :

C'est la vertu d'intolérance.

Et c'est précisément parce que François Bousquet n'ignore rien de cette vertu que je me permets de conclure sur ce thème.
La pensée de droite est la plus coûteuse de toutes ; en ce qu'elle impose les plus grandes quantités de courage et de résistance à l'idéologie.
Mais elle a été engendrée pour rien si elle n'est pas léguée à des enfants de notre vaisseau génétique.
Qui le rappelle à nos "Thaï wife nationalists" ?

Cette vérité ne doit pas être une arrière-pensée dans l'esprit de nos penseurs émérites

Elle doit être verbalisée de façon claire et intolérante.

Lorsqu'on est un identitaire d'Europe, on se doit à soi, à ses ancêtres et à son camp politique, d'avoir une descendance d'Europe, pour le dire dans les termes de l'Institut Illiade.
Notre Odyssée en dépend.

Notre mouvement Brave tout entier est un effort collectif pour standardiser cette évidence.
En faire une culture, une règle qui s'énonce à voix haute et se rappelle en public.

Pour le dire en termes païens : c'est un devoir envers les Dieux.
Puisque les Dieux sont ce pour quoi on sacrifie.

Quelle que soit notre classe sociale, méprisants ou méprisés, nous avons une raison de sacrifier notre envie de plaire à ceux que nous respectons.

Les vigies sont solitaires.